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Interview Charlotte THOMAS : NATAL le caméléon sénégalais

Dernière mise à jour : 27 oct. 2020

Bonjour Charlotte. Merci d’avoir accepté de répondre à mes questions.

Dans cette interview, tu vas nous parler de toi et d’un projet dans lequel tu t’es lancée à fond, l’année dernière, avec deux autres personnes : NATAL, le caméléon sénégalais.

C’est parti !



Quel âge as-tu ?


̶ Bonjour, j’ai 24 ans.


Depuis combien d’années vis-tu au Sénégal ?


̶ Je suis née et j’ai grandi au Sénégal, à Dakar.


Quelles sont les études que tu as entreprises après le Bac ? Pourquoi ?


̶ Je me suis tournée vers la protection de l’environnement, car j’ai toujours été très sensible à ce domaine. Après quelques stages et expériences à l’étranger qui ont forgé ma passion, j’ai entamé un BTS « Gestion et protection de la nature » couplé avec une licence professionnelle en « écotourisme et découverte de l’environnement » en France.


Aujourd’hui, où en es-tu par rapport à tes choix initiaux ?


̶ J’ai terminé mes études et je suis rentrée chez moi, au Sénégal.


Je travaille maintenant depuis plus d’un an dans une association de protection de l’environnement au Sénégal, l’Oceanium, et je suis ravie et fière de pouvoir en faire partie.


Qu’est-ce qui t’a fait changer de voix ?


̶ Mon expérience aux côtés de l’Oceanium et de tous les acteurs qui m’entourent m’a poussé dans mon choix d’entreprendre. Je souhaite pouvoir apporter ma contribution au développement durable de ce pays et effectuer toutes actions possibles à mon échelle.


Maintenant, je te propose que nous parlions de ton nouveau projet : Natal, le Caméléon sénégalais.


Que signifie « Natal » en Wolof ?


̶ Natal signifie l’image, la représentation, le porteur d’une vision et d’un message.

Naatal, avec deux « A » signifie également reverdir.



Qu’est-ce qui t’a décidé à te lancer dans cette aventure ?


̶ Tout a commencé avec l’Oceanium et la campagne de reboisement « 100 Millions de graines pour la Terre ». Nous avons mené de nombreuses opérations de sensibilisation et de reboisement un peu partout au Sénégal concernant des arbres fruitiers.


J’ai été surprise par la curiosité et la motivation des enfants lors de ces opérations.

Je me suis dit qu’il fallait pouvoir renouveler tout ceci plus souvent, avec d’autres supports et sur différentes thématiques afin d’apporter de la matière concrète.


L’idée d’une entreprise/association a démarré avec pour objectif de sensibiliser à l’environnement via des canaux d’apprentissages ludiques et des méthodes d’action.


Combien de personnes œuvrent à la réussite de Natal ?


̶ Nous sommes une petite équipe familiale puisque le projet a démarré aux côtés de ma mère et de mon frère pour des raisons de passion commune mais de budget également. Lors de cette période, ils étaient tous les deux bénévoles à l’Oceanium sur la campagne « 100 Millions de graines ».


Mon frère Arthur et moi, nous avons le même parcours universitaire. Il a continué en master cette année en « Gestion et conduite de projet ». Ma maman, qui a fait des études d’Art et qui était présidente d’une association, L’Amicale le Clos Normand, nous a beaucoup soutenu dans les démarches et la réalisation des différents supports nécessaires à la sensibilisation.


Peu de temps après, nous avons été rejoints par Coline Barnier, une amie, professeure des Écoles depuis sept ans au Sénégal, qui a décidé de se tourner vers de nouvelles méthodes d’enseignements et qui a été l’élément moteur du projet puisque nous avons avancé sur le concept, les supports, les canaux de production et de distribution, la récolte de financement et les ateliers de sensibilisation.


C’est parallèlement que tout un réseau d’acteurs nous a rejoint : des étudiants (Lauren Cornah, Hoël Diagne, Hugo Wust, Alizée Guillemeau), des entreprises (La Medine, CEMPA Imprimeries, 2A services), des associations (Oceanium, Biophilia) etc.



Peux-tu présenter Natal aux lectrices et lecteurs ?


̶ Natal, le kakatar en wolof, est le nouvel ami des enfants ! À travers des histoires passionnantes, des jeux ludiques, des activités de découverte et des séances de travail amusantes, il vous raconte comment écouter et comprendre la nature. Le premier outil développé c’est la mallette pédagogique, ludique et environnementale qui se présente sous forme de kit à explorer.


Quel est le public visé ?


̶ Natal est un outil de communication pour les enfants de Primaire, de Collège et de Lycée, à destination du Sénégal dans un premier temps. C’est également un outil pour les professeurs, les animateurs et les parents, pour accompagner la formation des jeunes.



Quelles sont les thématiques abordées ?


Ils sont au nombre de 10 : les arbres du Sénégal, l’écologie en général, les espèces animales, les océans, l’alimentation vivante et l’agriculture durable, le tri et la gestion des déchets, les énergies renouvelables, la météo, l’habitat écologique et le tourisme.


Pourquoi avoir choisi ces thématiques-là plutôt que d’autres ?


̶ Ces dix thématiques sont des grands axes du développement durable. Ce sont aussi des enjeux importants pour le territoire Sénégalais qui a besoin de se tourner vers ces domaines pour un futur plus harmonieux.


Que contient la mallette ?


̶ La mallette contient trois éléments distincts et complémentaires :

- Un livret pédagogique ludique comprenant le cours et la méthode d’application illustrés avec beaucoup de schémas et dessins, des personnages animés qui guident la lecture, des anecdotes, un mot croisé et un lexique.

- Un jeu de société avec 2 jeux qui pour le moment ont été développés. Le jeu des 7 familles pour la mallette Collège/Lycée sur les arbres et celui du Memory pour le Primaire.

- Un poster qui sert de visuel et peut se compléter à l’aide d’étiquettes.

Et la mallette sur les arbres comprend également un lot de graines à planter.



Pourquoi avoir lancé une campagne sur KissKissBankBank.com ?


̶ Nous avions lancé une campagne via kiss kiss bank bank car nous fonctionnons sur fonds propres et en autoédition : tout est fait maison et avec des artisans locaux ! Nous avons besoin d’un peu de soutien externe pour la production des mallettes et leurs distributions dans des structures éducatives un peu partout au Sénégal.



Apprendre en s’amusant, c’est possible à ton avis ? C’est comme ça que tu aurais aimé souhaiter apprendre toi-même ?


̶ Je crois en la ludopédagogie car cette démarche facilite l’adhésion et l’implication des enfants dans le groupe classe mais également dans leurs apprentissages. Le jeu est perçu comme une activité amusante ce qui lui confère un caractère plaisant aux yeux des enfants et accentue, de facto, son efficacité. Au Sénégal, l’apprentissage est surtout oral. La transmission de certaines connaissances se fait via la parole et très peu via l’écriture. Je pense que l’enfant est plus à l’aise avec des supports imagés, vivants, interactifs, captivants.


Sur quelle citation souhaites-tu laisser les lectrices et les lecteurs ?


« L'éducation ne consiste pas simplement à passer des examens, à obtenir un diplôme et une situation, à se marier et à s'installer, mais encore à savoir comment écouter les oiseaux, comment voir le ciel, l'étonnante beauté d'un arbre, le dessin des collines, comment les sentir, comment être vraiment en contact avec toutes ces choses. » Jiddu Krishnamurti - Écrivain et philosophe indien

Charlotte, je te remercie d’avoir pris le temps de répondre à mes questions et je souhaite une longue et belle vie à Natal le caméléon !



Pour contacter NATAL, le caméléon sénégalais :


Téléphones : +221.77 750 66 97 / +221 77 888 91 12

Sur Instagram et sur Facebook


Crédit Photo : Charlotte Thomas et Natal le caméléon


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