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Interview Raïssa Béatrice FALL DIOP : citoyenne de la Somone et activiste

Dernière mise à jour : 21 févr. 2022

Bonjour Raïssa Béatrice, je te remercie pour cette interview sur mon site. Aujourd’hui, tu vas nous parler de toi et de l’ADS, une association qui met tout en œuvre pour protéger l’environnement sur la Petite Côte et le bien-être de ses habitants. C’est parti !


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Raissa Béatrice Fall Diop

Tout d’abord, je te propose de te présenter aux lectrices et aux lecteurs du site.


̶ Merci ma tourondo (homonyme) Béatrice. Je suis une jeune maman de trois adorables enfants, j’ai 37 ans, je suis sénégalaise, je suis mariée. Je suis également une citoyenne engagée et Directrice en charge des Affaires Commerciales, de la Stratégie et de la Communication de l’Autoroute de l’Avenir, exploitée par Eiffage Concessions au Sénégal.

L’idée de participer à l’effort de guerre pendant la crise sanitaire de COVID19, qui n’est pas encore derrière nous, a été concrétisée par le lancement de ma marque de masque Nayelimask, le 2ème prénom de ma cadette qui signifie « l’aventure ». L’inspiration m’est venue du masque antipollution des bikers. À force d’entendre les communiqués du MSAS (Ministère de la Santé et de l’Action Sociale) sur le nombre de cas qui augmentait de jour en jour, c’est sur la plage de la Somone, où nous nous étions confinés ma famille et moi, que je prends mon téléphone pour appeler ma collaboratrice, Seynabou, et pour lui parler de mon projet de conception de masque. Elle me met en relation avec un tailleur capable de réaliser le style, alliant l’objectif de protéger du COVID19, donc un masque lavable, mais fashion fashion.



Masque Nayeli


Produire ce masque en quantité et le vendre sur les réseaux a été ma première réponse citoyenne s’inscrivant dans le concept « Un sénégalais-1 masque ».


Au même moment, j’étais coptée par mon ami Mohamed Amadou Diallo, CEO de Byfilling, pour accompagner le Ministère de l’Économie numérique à travers la plateforme DAANCOVID19, à construire une riposte digitale à la pandémie de COVID19 et pour apporter mon savoir-faire en termes de production de contenus ( stratégie audiovisuelle, visuelle, tutoriels animés, réseaux sociaux), avec plus d’une cinquantaine de vidéos réalisées avec Wurus, AV Concept, Puxus, et la charte graphique et les templates par Supernova.

Mon engagement citoyen prenait donc une ampleur nationale, car l’objectif de la plateforme digitale était de toucher cinq millions de personnes à travers nos comptes digitaux.


Depuis combien de temps vis-tu à la Somone ?


̶ La Somone a toujours fait partie de ma vie. Je remercie mes parents d’avoir eu l’idée d’y construire leur résidence secondaire et de nous avoir très tôt, mon frère et moi, habitués à vivre dans cet environnement où le stress n’a pas sa place et où tous les éléments « Terre » se complètent autour de l’humain et la nature.


C’est donc naturellement que mon mari a eu l’idée de nous confiner à la Somone, dès l’annonce des premiers cas de COVID19 au Sénégal.


C’est ainsi que nous quittons la vie dakaroise et qu’avant la levée des restrictions, je ne dise à mon mari, que notre vie est ici, à la Somone, chez Nous.


Nous y habitons depuis huit mois maintenant et il est là, notre bonheur.


Pourquoi avoir fait le choix de t’éloigner de la capitale ?


̶ Pour une vie plus saine et plus en phase avec les éléments qui nous entoure ; pour permettre à nos enfants de s’épanouir dans un environnement où nous avons tous les jours la sensation d’être en vacances et aussi et surtout pour me rapprocher de mon lieu de travail sis à la sortie 9 de l’Autoroute de l’Avenir, au niveau de la Direction Générale de la Concession de l’Autoroute de l’Avenir.


Qu’est-ce que ton quotidien t’apporte de plus / de moins aujourd’hui ?


̶ Plus de sérénité et la sensation de vivre aujourd’hui plus qu’hier : UTILE


Pourquoi et depuis quand t’es-tu engagée bénévolement auprès de l’ADS ?


̶ Je ne suis pas membre de l’ADS, mais j’ai fait la rencontre de volontaires engagés lors d’une réunion pour trouver des solutions à proposer dans le cadre de la gestion du COVID19 à la Somone, et c’est naturellement que nous avons, au fil des idées, jugé nécessaire d’unir nos forces pour agir utilement pour notre commune.


J’ai ensuite appris à les côtoyer et leur détermination m’a inspiré le concept « Un somonois-Un masque » qui a été notre première action croisée après la distribution de kits de vivres aux populations démunies, touchées par la fermeture des frontières, la fermeture des réceptifs hôteliers, avec comme conséquence le chômage technique et/ou partiel.


Nous organisions des réunions #solutions afin de mettre en place des plans de riposte tant l’objectif 0 cas positif à la Somone était notre seule préoccupation.


Depuis lors, mon engagement communautaire est pluriel. Je réponds à l’appel des causes qui me parle, suivant et la portée des projets en phase avec mes orientations sociales que sont l’environnement et l’aide aux couches sociales démunies.


Peux-tu nous présenter l’ADS ?


̶ L’Alliance pour le Développement de la Somone a été créée en 2003 avec comme focus le social, l’environnement, la culture et l’éducation.


Tout habitant et résident de la Somone fait partie de l’Assemblée Générale de l’Alliance pour le Développement de la Somone, composée d’un comité directeur de 29 membres avec à son compte, 15 membres actifs.


L’ADS puise ses ressources financières dans la recherche de partenaires financiers stratégiques et la location de locaux à la Somone.


L’ADS souhaite passer à un cap supérieur et travaille au changement de sa dénomination sociale pour devenir une ONG.


Quelles sont les actions principales menées par l’Alliance de développement de la Somone ?


̶ L’ADS intervient depuis 2014 sur 5 secteurs phares que sont l’environnement, l’éducation via l’association Root’tripp pour les enfants de La case des tout-petits et l’école maternelle, la santé avec l’organisation des journées de consultation gratuites, le social avec l’appui aux familles démunies et à la pouponnière Vivre Ensemble de Mbour, et enfin la culture avec l’organisation du festival annuel Takkusanou Somone.


Que prévoyez-vous pour l’avenir ?


̶ À court terme, après la participation de l’ADS au Worldcleanupday qui s’est tenu le 19 septembre 2020 avec comme actions principales le nettoyage des déchets sur la plage et la sensibilisation des populations, il va falloir trouver des partenaires en mesure de nous fournir des poubelles pour les rues de la Somone et aussi et surtout, trouver un financement pour construire le siège social de l’Association et l’équiper convenablement.


Je remercie au passage Stéphane Senghor pour le partage sur la plateforme #Worldcleanupday2020Sénégal et Abdou Karim Ndoye de #Sénégalneyset pour la logistique mise à contribution pour renforcer notre matériel de nettoyage.


L’ADS profite également de cette interview sur ton site pour remercier l’école de foot ESPOIR et le club de basket SOBAC de la Somone.


À moyen terme, renflouer les caisses de l’association en initiant des projets de développement durable.


La réflexion est ouverte avec les membres …


Vous avez été très actifs dès le début de l’épidémie. Vous avez même tourné un clip pour sensibiliser les populations au port du masque.

Tu nous expliques comment est né ce projet ?


̶ Graver nos actions dans l’histoire était le but de cette vidéo réalisée par mes amis Mame Selemane Dieye et Amadou Sakhou Diete du studio de production WURUS qui se sont déplacés gratuitement, et nous ont suivis dans l’aventure pour au final nous offrir cette vidéo qui est devenue virale et reprise sur la plateforme Daancovid19.


Nous avons également été accompagnés tout au long de nos campagnes par notre Jimmy Sohm national, passionné de photographie qui a couvert et donné de la visibilité à nos actions grâce à son œil avisé de par son travail de qualité et sa flexibilité. Nous le remercions également pour son engagement à nos côtés.


Combien de masques et de kits avez-vous distribués gratuitement aux habitants de la Somone ?


̶ 4000 masques dont 50% qui nous ont été offerts par nos partenaires et 50% conçus par les tailleurs de la localité pour contribuer à la continuité de leurs chiffres d’affaires. Il a fallu mobiliser les équipes tous les weekends pendant 3 mois pour sillonner la Somone et sensibiliser les populations riveraines aux gestes barrières, invertir dans des kits d’hygiène à destination des commerces de proximité (boulangerie, marché, quai de pêche), distribuer des gels et kits de lavage des mains à la maternité et tout ça grâce également aux autres associations de jeunes de la Somone à savoir G80, Manko, SBK qui n’ont ménagé aucun effort et ont répondu efficacement à l’appel de la solidarité.


L’ADS a également réussi à octroyer des kits de vivres à 408 familles dans le besoin, une aide venue à son heure en pleine crise du COVID19 et à fournir des kits à l’internat de la Somone et aux Daaras.


Comment avez-vous réussi à mener ce projet à bout ?


̶ Ce formidable élan de solidarité a été rendu possible par la mise en place d’un fonds SOMONECOVID19 avec l’appui de nos partenaires stratégiques entre autres Cauris, l’Association des riverains de la Somone, la Fondation Gass, Decamerone, Vitalma, Boost, Sport cœur aventure, More than Game pour la distribution de kits de vivres, Abdou Thiam, Riad Kawar, Mohamed Gazal, Cotoa, Numerika, Frédérique Barillé, Eurotex, Eva N’konou, , pour le don de masques, Madar pour les kits d’hygiène, nos amis de la Diaspora…


Et avec les femmes de Guereo et de la Somone, quelles sont les initiatives menées avec/ pour elles ?


̶ Nous avons distribué 35 kits de vivres à ces braves femmes avec le soutien de Madame Anne Sourcis qui, pour la Tabaski a fortement contribué à les aider économiquement. La Somone étant sa ville de cœur, l’ADS a également pu, grâce à elle, doter la maison des femmes de la Somone de kits alimentaires.


À ton avis, quels sont les éléments essentiels à mettre en œuvre pour protéger l’environnement sur du long terme ? Pourquoi ?


̶ À la Somone, le travail est en cours grâce à nos actions de sensibilisation et d’accompagnement de la commune.


Il faut perpétuer cet état d’esprit dès le bas âge et surtout mettre la logistique adéquate à proximité des commerces de proximité, des plages et de la route principale.


Aujourd’hui, les boutiques ne donnent plus de sachets aux clients, et c’est un grand pas en avant dans le respect de la loi mise en application courant 2020, malgré la pandémie.


Sur la plage, il faut un nettoyage permanent, car la plupart des ordures qu’on y trouve sont rejetées par la mer. L’environnement est l’affaire de tous, et il est important de s’y mettre tous pour que nos plages touristiques, vitrines du tourisme, restent belles et attrayantes.


Sur quelle citation souhaites-tu laisser les lectrices et les lecteurs ?


̶ Vivez Utile (c’est de moi) et c’est tout moi !

Béa, je te remercie d’avoir répondu à mes questions et je te souhaite beaucoup de réussite dans tes projets à venir.


Pour contacter l’ADS, participer à ses actions et la soutenir :


Téléphone : +221 77 418 05 13


Crédit photo : Raïssa Béatrice Fall-Diop, Jimmy Sohm, Audy Valera et ADS


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