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LA PLUS QUE VRAIE – Alexandre JARDIN – Roman

Dernière mise à jour : 21 févr. 2022


la plus que vraie alexandre jardin
La Plus-que-vraie

Où allons-nous ? À Paris, Bordeaux puis vers une destination inconnue et secrète.


À quelle époque ? Contemporaine


Venez, je vous raconte de quoi il est question :


Frédéric Sauvage est un écrivain français dont le succès et la réputation ne sont plus à faire. Un weekend, durant lequel il retourne à Bordeaux, sa ville natale, il vit une situation cocasse à la réception d’un hôtel. Au moment où il se présente pour récupérer les clés de sa chambre, une jeune femme, avec le même nom de famille que lui, a été prise pour son épouse. On leur a attribué la même suite. Mais, au moment de rentrer dans la chambre, l’énigmatique Alice Sauvage réagit ainsi :


« Vos mots sont ceux d’un touriste du prodigieux, d’un charlatan. Pas d’un écuyer de la folie d’aimer. Ce que je réclame à l’amour, c’est votre tête, pas votre seul corps, votre illimité tout entier, pas une petite griserie bâclée. Nous méritons mieux que cette méprise. Je veux un chef-d’œuvre sinon rien, et ce début d’histoire ressemble trop aux scènes de vos petits romans pour que j’accepte d’être l’un de vos personnages chromos. Au revoir, Frédéric. Je n’aime pas les marionnettistes. »

(Alice à Frédéric P. 18)


Trois jours plus tard, de retour à Paris, Frédéric reçoit une lettre d’Alice dans laquelle elle lui propose de vivre une aventure amoureuse rocambolesque, à travers « une vie affamée, affolée, effrénée, illuminée, enivrée et enivrante ». Piqué au vif, Frédéric décide de jouer le jeu :


« Cette Alice me canardait sec, mais j’aimais déjà que ses migraines métaphysiques soient celles de son cœur, que ses ambitions musclées soient celles de son cœur, et que son intelligence scalpel soit celle du cœur, et que son cœur ne sache s’animer que dans les parages de l’extrême vérité. Pénible. Saine. Réveillante. Par mail, je lui répondis sans délai. » (Frédéric P.25)


À mon humble avis :


Voici du « Alexandre Jardin », dans toute sa splendeur et son brio ! S’il fallait résumer mon impression de lecture en quelques mots, je choisirais ceci : vivant, vibrant, amoureux jusquà l’impossible, époustouflant !


Ce roman est une envolée romanesque, un tourbillon d’amour, parfois indécent, mais toujours criant de vérité. C’est une pure folie de la passion pour la vie. Incontestablement, Jardin reste le maitre de la littérature française contemporaine dans l’expression des émotions amoureuses. Déjà, il y a vingt ans, l’auteur m’avait conquise avec « Le zèbre »,

« fanfan » et surtout, mon préféré, je le confesse, « L’île des Gauchers ». Ici, une fois encore,

il se surpasse, il nous dépasse, efface les frontières de l’impossible et de la manière d’aimer politiquement correcte. Pour Jardin, l’amour n’a ni limite, ni impossible. L’instant présent est une ode à l’amour sous toutes ses formes et toutes ses couleurs.


« C’est pas compatible avec l’amour, la peur ». Alexandre Jardin


Vous l’aurez compris, j’ai énormément aimé ce dernier roman d’Alexandre Jardin et je vous invite à le découvrir de toute urgence, à plonger dans cette histoire d’amour complètement folle en quête de l’absolu.


Ce qui fait la différence :


Qu’est-ce qui fait la différence dans ce roman ? Tout ! Alors ne vous attendez pas à de la science-fiction. Jardin puisse son inspiration dans le quotidien, mais ce quotidien, il a l’art et la manière de le sublimer, de le transcender, au nom de l’amour absolu, avec comme décor de fond, un jeu de piste à l’échelle du globe.


« Les belles histoires d’amour doivent être profondément dérangeantes ». Alexandre jardin

Alice impose ses règles à cette histoire d’amour naissante, et pas les moindres. En voici quelques-unes :


« Bannir de son vocabulaire les mots suivants : modération, précaution, atténuation, diminution, limitation, mitigation, compression, déflation, déperdition, désagrégation, exonération, pondération, réduction, proportion, restriction, soustraction, exténuation, privation, infériorisation, amputation, contraction, et tout autre terme finissant en « ion » synonyme d’altération de la vie. » (P.100)


Pour la petite histoire : Après avoir déposé son manuscrit chez son éditeur, Alexandre jardin est contacté via ses réseaux sociaux par une femme, une canadienne. Rapidement, ils tombent amoureux l’un de l’autre, sans jamais avoir pu se rencontrer dans la vraie vie à cause de la pandémie mondiale. Lorsqu’il parle de cette rencontre amoureuse, l’auteur dit ceci : « C’est une femme que je n’ai jamais vue. On s’est écrit 4200 pages et c’est mieux que dans mon livre ! ».


Belle lecture à vous et bravo à l’auteur pour ce livre qui est un véritable hymne à la vie !


240 pages / Juin 2021 / Éditions Albin Michel


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