Où allons-nous ? Aux États-Unis, en Turquie, au Vietnam, au Cambodge, en Australie, en Norvège, en Mésopotamie, en Allemagne.
À quelle époque ? De 4700 avant J.-C. à 2035
Venez, je vous raconte de quoi il est question :
Christophe Fauré est un psychiatre et psychothérapeute français, spécialisé dans l’accompagnement des ruptures de vies (deuils, séparations, reconstruction de soi…). Il est également l’auteur de nombreux ouvrages psychologiques et axés sur le développement personnel. Avec Mourir n’est pas te perdre, il signe ici son premier roman.
Le livre débute sur la mort accidentelle d’Helen, un 24 décembre 2034, à New York.
« Il y a à peine quelques heures, Helen, les bras chargés des derniers cadeaux achetés à la hâte, est plongée dans une conversation animée avec Josh, son compagnon. Tout à la joie de la soirée qui s’annonce, elle débouche brusquement à l’angle de la 49e Rue et de la Troisième Avenue, sur la chaussée couverte de neige. Un pas de trop.» (P.12)
Boston, mercredi 27 novembre 1996. Kate, la vingtaine, se réveille avec des songes douloureux. « Un bébé se débat dans l’eau glacée… ». Un cauchemar qui hante ses nuits depuis des années. Elle quitte son amoureux, Steven, pour rejoindre la maison de ses parents et y passer les fêtes de fin d’année. Mais un accident sur l’autoroute, à cause du verglas, l’oblige à changer d’itinéraire. Elle longe la route du lac. « Les chasse-neige ne sont pas encore passés par là. Sa voiture est très instable sur la chaussée. » Puis, un animal bondit sur la route. Prise de court, Kate perd le contrôle de son véhicule qui finit sa course folle dans « les eaux noires du lac ».
Un jour ou l’autre, nous avons tout.e.s l’obligation de passer par l’étape du deuil, qu’il soit physique, psychique ou symbolique. Beaucoup de spécialistes exposent les cinq étapes relatives au deuil : le choc et le déni, la colère, le marchandage, la grande tristesse, puis, enfin, l’acceptation, la résilience. Et nous oublions souvent que la vie et la mort sont les deux faces entrelacées d’une même pièce, indissociables, immuables, irrévocables.
Et si la mort n’était pas la fin de tout, mais plutôt le début d’une nouvelle renaissance ? Si seul le corps, ce véhicule terrestre, cessait de fonctionner, mais que notre âme, elle, demeurait immortelle ?
Entre contrats célestes, familles d’âmes et réincarnations, Mourir n’est pas te perdre nous embarque dans le monde de l’intangible, où rien n’est impossible, pas même le fait de se retrouver, toujours, un jour ou l’autre, à une autre époque, sous d’autres cieux.
« C’était cela qu’il vous fallait apprendre… ou plutôt réapprendre : vous reconnecter à votre Lieu intérieur d’où la Souffrance visible vous avait si violemment arrachés. Il vous fallait réinvestir votre dimension spirituelle, pour la percevoir de nouveau comme la source même de votre être. Comme la source même de tout être. Telle était la Voie. » (P. 213)
Comment l’exprimer autrement ? J’ai englouti ce roman ! Et je l’ai profondément aimé.
C’est un magnifique message d’Amour (avec un très grand A) et d’espoir, une ode à la vie qui quoiqu’il arrive trouve toujours son chemin.
Car, finalement, tout est relié, tout est connecté. Nos actes et nos pensées, nos destins croisés. L’énergie que nous mettons en conscience (ou pas) dans notre quotidien terrestre.
Mourir n’est pas te perdre. Mourir, c’est renaître. Renaître à soi, renaître au monde, encore une fois.
Bravo à l’auteur et belle future lecture à vous !
368 pages / Novembre 2021 / Aux éditions Albin Michel
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