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L’EMPIRE DES ANGES - Bernard WERBER – Roman

Dernière mise à jour : 22 févr. 2022


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L'Empire des Anges

Où allons-nous ? Au 7e Ciel, aux États-Unis, en Russie et en France


À quelle époque ? Contemporaine et intemporelle


Venez, je vous raconte de quoi il est question :


Dès le début du roman, Michael Pinson, notre héros, meurt « vite et fort », percuté de plein fouet par un Boeing 747 qui vient s’écraser en plein milieu de son salon. Son âme se détache de son corps physique et commence alors son ascension. D’abord le premier ciel, « le Moch 1, le premier mur de la mort », puis le « Deuxième Ciel. Le territoire noir de toutes les peurs. », ensuite le « Troisième Ciel […] le monde rouge des […] fantasmes», s’en suit le « territoire orange » celui « où l’on subit la douleur du temps qui passe », et ainsi de suite jusqu’à atteindre le 7e Ciel pour procéder à la pesée de son âme qui se présente devant les trois archanges : Michel, Gabriel et Raphaël. Grâce à la défense courageuse et téméraire de son ange gardien, Michael Pinson atteint les 600 points réglementaires qui lui éviteront de devoir se réincarner une nouvelle fois, et ainsi, de pouvoir accéder au statut d’ange gardien.

Il se voit confier la mission de veiller, jusqu’à leurs morts physiques, sur trois âmes qui sont sur le point de se réincarner sur Terre. Il y a le futur Jacques Nemrod qui va naître dans une famille de libraires français installés du côté de Perpignan, dans le sud de la France.


« Famille nombreuse. Quatre filles. Plus un chat. Mon instructeur frappe légèrement l’écran pour signaler que cette conception est réservée. » P. 46

Viendra ensuite Venus Sheridan dont la mère est mannequin et le père acteur. Venus va naître aux États-Unis, à Los Angeles.


« ̶ Des Noirs américains […] m’indique Edmond Wells. La famille Sheridan. Aisée. Grande bourgeoisie. Ce sera leur premier enfant, très désiré car pour parvenir à concevoir la mère a subi un traitement dans un service spécialisé après avoir longtemps redouté de demeurer stérile. » P.47

Enfin, Michael choisit de prendre sous son aile le futur Igor Tchekov dont les parents sont des Russes de Saint-Pétersbourg.


« Famille pauvre. Père et mère chômeurs. Ce sera leur premier enfant. […] Le couple se connait depuis peu et vit séparément. Vraisemblablement une future famille monoparentale. Excellents ADN des concepteurs.» P.47

Une fois ses « clients » choisis (c’est ainsi que les anges nomment les âmes dont ils ont la charge), la mission de Michael Pinson nouvel Ange-Gardien peut débuter.


À mon humble avis :


Bernard Werber, c’est presque 30 romans écrits en trente ans ! Concernant mon choix de lecture au sujet de ce roman, c’est avant tout le titre et le résumé qui m’ont séduit. Et je n’ai pas été déçue du voyage littéraire, bien au contraire ! Ce à quoi je n’avais pas fait attention, c’est qu’avant « L’Empire des Anges », l’auteur a écrit « Les Thanatonautes ». Ces deux romans s’inscrivent dans « Le cycle des anges », lui-même faisant partie de la « Pentalogie du ciel ». Mais je n’ai pas été perdue pour autant, même si l’auteur fait souvent référence au tome précédent (personnages, situations passées, enquêtes).


Ce qui fait la différence :


Bernard Werber est bluffant tant sa culture générale est large et disponible dans ses romans. C’est un pur bonheur ! J’y ai notamment retrouvé les pensées philosophiques de Dan Millman, l’auteur du « Guerrier Pacifique » dont je me suis moi-même nourrie et inspirée pour écrire certains passages de « Linguère Sara le voyage d’une vie ». Mais pas que. Bernard Werber, dans son écriture, c’est un subtil mélange littéraire de science-fiction, d’enquêtes policières, d’ésotérisme, de biologie, de religion et j’en passe !


Ce roman est principalement axé sur l’idée que la réincarnation, les vies antérieures et le royaume des anges gardiens existent bel et bien. On adhère au concept, ou pas, mais on ne reste pas insensible au scénario rudement bien ficelé par l’auteur !


À travers ce roman, vous évoluerez au sein d’une lecture à la fois sur plusieurs dimensions (la Terre, le Cosmos, la Cité des Anges…) et également dans la tête des différents personnages. Vous verrez grandir Venus, Igor et Jacques. Vous assisterez aux choix décisifs de leurs incarnations, à leurs erreurs parfois fatales. Personne ne vole la vedette à qui que ce soit. Chacun fait son petit bonhomme de chemin jusqu’au moment fatidique où le destin de chacun(e) va croiser/ retrouver celui de l’autre. Et ils sont tous profondément touchants de par leurs passés et leur humanité. Vous vous entendrez même leur dire, en guise d’avertissement : « Non, mais c’est pas possible ! Tu ne vas pas refaire une seconde fois la même erreur quand même ?! » Et pourtant…


Et puis, il y a la touche « Made in Werber », si je puis m’exprimer ainsi, à travers son personnage conducteur, le fameux Edmond Wells, que l’on retrouve dans différentes sagas de l’auteur. Dans les livres de Bernard Werber, Wells est l’auteur de « l’Encyclopédie du savoir relatif et absolu », un ouvrage imaginaire dont il cite souvent des passages. Un excellent procédé pour faire passer de nombreuses théories métaphysiques et philosophiques. Dans « L’Empire des anges », Wells est l’ange qui a pour mission d’instruire Michael Pinson dans son nouveau rôle d’ange gardien.


Pour finir, je dois avouer que je n’ai pu m’empêcher de me demander quelle était la part de la vie personnelle que l’auteur a glissé dans son œuvre, surtout à travers le personnage de Jacques Nemrod qui, en grandissant, décide de devenir auteur de romans. Son premier ouvrage s’intitule « Les rats » ; le premier de Werber se nommait « Les Fourmis ». À la base, l’auteur voulait devenir dessinateur professionnel et non écrivain. Jacques était censé exploiter le même talent artistique dans cette vie karmique. Werber devra patienter douze longues années avant de voir son manuscrit sur « Les fourmis »édité par Albin Michel.


Jacques devra également s’armer de patience avant de voir sa carrière d’écrivain décoller…

Bref, autant de similitudes et de clins d’œil de la part de l’auteur qui m’ont fait sourire et aimé ce roman.


Belle lecture à vous et bravo à l’auteur !


441 pages / janvier 2002 (Première édition chez Albin Michel) / Aux Éditions Le Livre de Poche

Retrouvez également sur le site la chronique littéraire de Troisième Humanité et La boite de Pandore.


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